Les choix de mobilité ont des conséquences sur la santé physique et mentale des citoyens, et surtout sur les enfants aux abords des écoles.
Actuellement dans plusieurs villes wallonnes (dont notamment le territoire Wapi), nos travaux montrent à partir des données de la FWB que la congestion est fortement corrélée aux heures d’entrée et de sortie des écoles. La majorité des parents accompagnent leurs enfants en voiture, et ce même si les distances à parcourir sont faibles. Or, ils ne sont pas conscients des multiples conséquences : dépense d’énergie fossile, pollution de l’air, problèmes de santé comme les maladies cardiovasculaires ou l’obésité par le manque d’exercice physique, accidents liés à l’insécurité routière, perte des points de repères, perte de l’autonomie spatiale… De plus, ces choix de mobilité éloignent les individus et génèrent de l’éloignement social. Le choix de mobilité (et d’école) résulte de multiples facteurs systémiques, dont notamment la qualité des infrastructures routières sécurisées pour la mobilité douce, la répartition des écoles… qui dépendent de décisions d’acteurs spécifiques. Mais, les comportements de mobilité (ou potentiel de mobilité, ou motilité, c’est-à-dire les compétences, l’appropriation des offres, les choix personnels et sociétaux…) sont aussi des éléments tout à fait déterminants sur lesquels cette recherche propose d’agir. L’image illustrant le projet est une carte de Tournai montrant la forte congestion à la sortie des écoles, notamment avec le boulevard face à la gare à l’arrêt.