Depuis plusieurs années maintenant, le Conseil de développement de Wallonie picarde oriente une partie de ses travaux sur l’autonomie alimentaire avec l’ambition d’inscrire le territoire dans la voie de l’alimentation durable. Un choix conforté par les interrogations suscitées par la crise sanitaire et qui s’est concrétisé par la mise en place d’un groupe de travail spécifiquement dédié à la thématique.
Ce groupe, fort de ses collaborations avec Ideta, Foodwapi et la dynamique « Manger demain » a multiplié les initiatives parmi lesquelles l’organisation de journées de sensibilisation à destination des communes, l’élaboration d’un état des lieux ou encore la réalisation d’une enquête auprès des écoles du territoire. Pour faire le lien entre toutes les initiatives à l’œuvre en Wallonie picarde dans le domaine alimentaire, et celles-ci sont nombreuses, un projet de création d’un Conseil de Politique Alimentaire de Wallonie picarde est actuellement sur la table.
Inscrit au Projet de Territoire Wallonie picarde 2040, ce projet est porté par le CARAH et bénéficie du soutien de toute une série de partenaires comme les parcs naturels, les agences de développement local, l’observatoire de la santé du Hainaut, la ceinture alimentaire du Tournaisis, Alim’Ath…
Sa mise en place permettrait, notamment, de promouvoir une alimentation locale et respectueuse de l’environnement, créer un espace de dialogue pour les acteurs des filières agro-alimentaires, favoriser les circuits courts ou encore améliorer la santé de la population par une alimentation saine.
A ce stade, le projet a été retenu dans le cadre de l’appel lancé par la Cellule Manger demain qui œuvre à la mise en place d’un système alimentaire durable en Wallonie. Grâce à cela, il bénéficie d’un accompagnement individuel avec en ligne de mire la mise en place formelle du Conseil de Politique Alimentaire de Wallonie picarde en 2023-24.
Mais pour l’heure, le temps est au diagnostic. Et pour cela, le territoire ne part pas d’une page blanche mais peut au contraire s’appuyer sur le diagnostic local élaboré pour Ath et le Parc naturel du Pays des Collines qui sera élargi à l’ensemble de la Wallonie picarde.
Si tout semble se mettre en place pour le bon avancement du projet, un point d’attention subsiste sur la nécessité d’avoir des moyens humains suffisants pour sa concrétisation. Le message est en tout cas bien passé auprès des participants à la plénière du Conseil de développement de ce 22 mars. Celui-ci sera également relayé auprès des politiques à l’occasion d’une prochaine séance de la Conférence des bourgmestres et élus territoriaux.