Une nouvelle rencontre pour réfléchir à la transition de la Wapi vers une alimentation durable

Publié le : 30 Juin, 2021

Mis en place il y a un peu plus d’un an maintenant, le groupe dédié à l’autonomie alimentaire en Wapi poursuit ses travaux guidé par deux ambitions : la création d’un diagnostic et la mise en réseau de bonnes pratiques. Dernièrement, une rencontre était organisée afin d’échanger sur les actions à mener pour favoriser l’accès à l’alimentation durable dans les communes.

Evoquer la transition vers une alimentation durable renvoie inévitablement à la problématique de l’accès au foncier. Confirmée par les chiffres, la difficulté d’accès à la terre pour les maraîchers et autres agriculteurs souhaitant lancer leurs activités pousse certaines communes à agir comme c’est, notamment, le cas pour Enghien, Ath et Tournai

« Enghien, je mange lokaal »
S’inscrivant dans le cadre de l’appel à projets de la Ministre Tellier visant à soutenir la relocalisation de l’alimentation en Wallonie, ce projet s’articule autour de plusieurs axes parmi lesquels la réalisation d’un cadastre des terres inutilisées sur le territoire communal. Un cadastre qui, à ce jour, a déjà permis de trouver plus de 85 ares de terres disponibles. Un chiffre qui reste encore en deçà des besoins des maraîchers mais qui pourrait augmenter grâce à différentes solutions envisagées.

Relocalisation de l’alimentation à Ath et dans le Parc naturel du Pays des collines
S’inscrivant lui aussi dans l’appel à projets de la Ministre Tellier, ce projet porté par la Ville d’Ath, le CARAH et le PNPC vise à relocaliser l’alimentation en favorisant la rencontre entre l’offre locale et les consommateurs. Il en est actuellement à sa première étape qui consiste à quantifier les flux de production, étudier la distribution ainsi que la consommation des ménages et des collectivités. Sur base de ce diagnostic, le travail se poursuivra avec l’identification des voies de relocalisation et surtout, leur déploiement.

Creafarm
Mis en place par la Ville de Tournai en collaboration avec la ceinture alimentaire du Tournaisis, le projet vise à encourager l’agriculture durable et à favoriser l’accessibilité des produits locaux et de qualité pour tous. Une recherche de terrains publics a été entamée et a débouché sur la mise à disposition d’un terrain au Vert Bocage sur lequel deux associations souhaitent développer des projets en incluant des citoyens au travers de chantiers participatifs.

Outre la dimension environnementale, l’autonomie alimentaire soulève également l’importance de l’alimentation dans le budget des ménages et la nécessité d’avoir accès à des produits de qualité à prix raisonnables.
En lien avec cette approche sociale de la question, deux initiatives ont également été présentées aux participants.

Des vergers pour les espaces publics à Bernissart
Si le projet a trouvé son origine dans l’élaboration du second PCDR de la Commune de Bernissart, il s’est peu à peu étoffé (plantation d’arbres fruitiers, d’une haie et du verger, ateliers culinaires, semis d’une pelouse fleurie) nourri par la participation de multiples acteurs du territoire.
Tout récemment, des bacs potagers ont été installés avec la volonté de créer un potager avec les enfants.

Un atelier pour manger sain à Ath
Dans le cadre des ateliers qu’il organise à destination des publics précarisés, le CPAS d’Ath a décidé de se concentrer davantage sur le thématique du « Manger sain ». Ainsi, un atelier baptisé « Cuisin’Ath » sera prochainement mis en place. Celui-ci visera principalement à (re)donner l’envie de cuisiner, inciter à consommer local, lutter contre le gaspillage alimentaire ou encore créer du lien social.

 

 

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