Aujourd’hui, la philosophie qui préside à la gestion du patrimoine paysager reconnaît et défend la grande diversité et la qualité des paysages hérités du passé propre à chaque région.
Dans cette optique, comme le souligne la Convention européenne du paysage, il s’agit de s’efforcer de préserver, voire enrichir, cette diversité et cette qualité au lieu de les laisser péricliter. Tous les paysages doivent être pris en compte : les paysages remarquables pour lesquels des actions de préservation doivent être initiées, les paysages ordinaires dont l’évolution doit être encadrée et qui doivent bénéficier de mesures d’aménagement, et les paysages dégradés qui doivent faire l’objet de réhabilitations. Enfin, la Convention replace le citoyen au centre de la question : en plus d’être spectateur de la région dans laquelle il vit, il est également un acteur des paysages par les actes qu’il pose au jour le jour. Les territoires que constituent les Parcs naturels au sein de la Wallonie picarde offrent une variété de paysages de qualité et reconnus. Par conséquent, ces espaces nécessitent d’être gérés afin d’éviter que toute pression ne finisse par éroder cette qualité paysagère. Afin de faire face à toute menace sur le territoire, afin d’aider les acteurs locaux et les décideurs publics à orienter le développement et éviter la prise de décision au cas par cas, afin d’apporter une vision d’ensemble quant aux différentes utilisations du territoire, un outil a été mis à disposition des parcs naturels par le Gouvernement wallon, la Charte paysagère.