La mise en place de l’économie circulaire dans le secteur de la construction reste un enjeu majeur de la transition pour le territoire wallon, et plus largement européen.
La part des émissions de GES du secteur de la construction reste, en effet, des plus élevés, variant de 30 à 80% selon les rapports et indicateurs utilisés (fabrication et transports de matériaux, systèmes constructifs et chantiers…). Si des avancées dans ce domaine existent, elles sont essentiellement restreintes aux secteurs hautement technologiques, notamment liés au recyclage de matériaux. Or, la dimension sociale reste une condition importante pour la réussite de ce pari.
Parallèlement, certains quartiers populaires, engagés ou non dans des processus de rénovation urbaine peinent à trouver leur voie et continuent d’afficher une précarité sociale et spatiale importante. La résorption de ces inégalités s’affiche également comme un enjeu de taille à l’échelle wallonne et au-delà. Le projet transfrontalier et transdisciplinaire Réseau Hainaut Solidaire, mené dans une quinzaine de quartiers sociaux autour de Mons et du Valenciennois a permis d’observer ces situations, facilement transposables à une partie du territoire de la Wapi. Ce projet Interreg de recherche-action a aussi mis en évidence l’important potentiel que représentent ces quartiers pour le développement de projets locaux ancrés et soutenables, basés sur des qualités socio-spatiales insoupçonnées.
La proposition Quartier Circulaire se situe à l’intersection de ces deux enjeux majeurs au travers de la mise en place d’une recherche-action-formation et de chantiers pilotes testant les principes de la circularité, allant du réemploi au recyclage, de la construction à l’auto-construction et ce, dans un processus participatif et formatif.