Déjà au cours de la crise sanitaire, les Wallons picards avaient fait preuve d’un immense élan de solidarité et d’entraide. Touchés par l’ampleur de la catastrophe liée aux inondations qui ont envahi une bonne partie de la Wallonie, ils ont cette fois encore décidé de répondre présent.
La preuve, une fois encore, que la solidarité ne s’arrête pas aux frontières d’un territoire !
Un mot d’ordre: organiser la solidarité pour plus d’efficacité!
Aux quatre coins du territoire, des initiatives ont spontanément été mises en place. Emanant tantôt d’institutions publiques, tantôt d’institutions privées mais également de citoyens touchés par la détresse humaine, il apparaît essentiel d’assurer leur coordination pour les rendre les plus efficaces possibles. La priorité est d’accorder les offres avec les besoins réellement exprimés sur place.
C’est pourquoi, forces vives et politiques se sont réunies ce samedi 17 juillet pour réfléchir aux moyens à mettre en œuvre à l’échelle de la Wallonie picarde. A l’unanimité, les participants se sont mis d’accord sur les décisions suivantes :
Privilégier le travail dans la durée
Pour aller dans le concret par rapport aux besoins du terrain, l’idée est de privilégier des relations bilatérales entre des communes de Wallonie picarde et des communes sinistrées. Grâce à cette fraternisation, le travail pourra s’effectuer dans la profondeur et surtout dans le long terme. Une fois le temps de l’émotion passé, il est essentiel que le travail de solidarité continue au travers d’actions concrètes. L’ensemble des communes et/ou CPAS a organisé une collecte de dons et des actions spécifiques ont également été lancées à destination des communes sinistrées partenaires. Presque l’entièreté des 23 communes ont également envoyé des véhicules ainsi que du personnel pour aider au déblayage des zones sinistrées.
Octroi d’une aide financière
Un accord est intervenu sur l’octroi d’une aide financière des communes de Wallonie picarde à hauteur de 1 euro par habitant, soit une intervention de plus de 350.000 euros. Cette aide financière sera soit versée à une structure active sur le terrain (Croix-Rouge), soit versée sur un compte ouvert à cet effet par la commune afin que le montant soit utilisé pour venir en aide directement auprès de la commune sinistrée partenaire. A l’heure actuelle, plusieurs communes ont déjà confirmé leur accord de principe (Ath, Beloeil, Brugelette, Brunehaut, Comines-Warneton, Celles, Chièvres, Frasnes-lez-Anvaing, Estaimpuis, Mouscron, Péruwelz et Silly), ces accords doivent encore être validés par les Collèges et Conseils communaux. Bernissart va également octroyer une contribution financière à sa commune partenaire, ce montant ne sera cependant pas égal à 1 euro par habitant. Quant aux communes restantes, le point sera discuté lors des prochains Collèges communaux.
Accueil des jeunes
L’objectif étant à la fois de trouver des lieux en Wapi pour pouvoir accueillir les camps des mouvements de jeunesse de la région, mais également d’accueillir des jeunes des régions sinistrés. En effet, il est important de permettre à ces enfants, ces adolescents de pouvoir sortir, le temps d’un instant, de cette réalité anxiogène. A titre d’exemple, la commune de Comines-Warneton accueille depuis le 19/07 deux camps qui ont dû être relocalisés. En effet, les Scouts des Bons Villers sont logés sur le site Saint-Joseph du Collège de la Lys et les Scouts de Luingne dans la Salle Paroissiale à « Le Bizet ». Un espace est encore disponible à l’Athénée Royale de Comines. La Ville d’Ath a, quant à elle, prévu de travailler avec la Ville de Liège dans le cadre de la rentrée scolaire prochaine pour l’organisation d’événements autour de la jeunesse. Le club de volley de Frasnes accueillera, durant son stage d’été, les membres du club de Rochefort. La Ville de Péruwelz propose des stages et des séjours en famille d’accueil.
Centraliser les aides proposées
Depuis la réforme des Zones de Secours locales, la Zone de Secours de Wallonie picarde a pu démontrer son expertise en matière de planification d’urgence, notamment lors de la crise sanitaire. Pour des raisons évidentes d’efficacité, la Conférence de Bourgmestres a souhaité que cette structure centralise les aides disponibles afin que celles-ci soient proposées aux communes sinistrées. Le travail s’inscrira dans la durée, et le volet de l’aide psychologique ne devra pas être négligé et sera renforcé. Il est important que nous tirions des leçons de l’épreuve que nous traversons afin de prendre les décisions nécessaires à rendre notre territoire plus résilient.
Les forces et vives et politiques encouragent de tout cœur les sinistrés et remercient chaleureusement toutes les équipes de terrain qui leur viennent en aide.