fiche-projet

Habitat léger, autoconstruction et économie circulaire

Recherche-action-formation pilote pour construire du logement adapté à la situation socio-économique et appuyer l’économie circulaire dans la construction

Le modèle économique occidental nous a plongé au fil des dernières décennies dans une « marchandisation » du logement (Rapport des Nations Unies, 2015, pg 4) alors qu’il est proclamé «droit» par l’ONU.

Les études montrent à quel point le logement devient de moins en moins accessible pour les ménages à l’échelle mondiale mais aussi régionale. L’ IWEPS montre que le prix des loyers augmente depuis 2005 plus vite que l’indice des prix à la consommation et ce poids accru du logement impacte encore plus certains groupes sociaux en situation de vulnérabilité. Le parc immobilier depuis 50 ans s’adapte trop peu aux nouvelles exigences sociétales.

Si des propositions adéquates sont proposées et que le coût est trop élevé, les citoyens sont mis dans la précarité et doivent faire changer les formes de l’habitat.

Les changements socio-économiques et la crise Covid qui ont rendu la crise du logement d’autant plus visible appellent un changement radical de point de vue: c’est un enjeu sociétal !

4 enjeux sont à épingler :

  1. L’évolution de la composition des ménages (taille des familles, famille monoparentale, recomposée…) et des habitudes quotidiennes des membres d’une famille modifient la structure spatiale du logement.
  2. Des besoins énergétiques et environnementaux qui complexifient la construction et la modifient.
  3. Des besoins financiers avec une précarité croissante, des services sociaux de plus en plus sollicités et des difficultés à devenir propriétaire.
  4. Des besoins démographiques, avec une augmentation du nombre de personnes âgées ,de l’espérance de vie.

Objectifs à atteindre et valeur ajoutée

Les travaux menés se penchent sur les nouvelles formes alternatives de logements qui voient le jour aujourd’hui par une volonté citoyenne forte. Les travaux montrent qu’à certaines conditions l’habitat léger est une solution à très haut potentiel pouvant répondre aux défis actuels (levier pour l’organisation à petite échelle d’une filière de l’économie circulaire dans le secteur de la construction tant par l’articulation des entreprises de récupération des matériaux que par la formation aux métiers du réemploi dans le domaine de la construction, dont les besoins ne sont plus à démontrer). Le projet vise à supprimer/atténuer les blocages existants pour le développement de l’habitat léger dans nos communes tout en s’articulant avec d’autres réflexions en cours.

Cette recherche-action-formation pilote aura un impact wallon. Les actions menées par l’UMONS offriront une boîte à outils à l’ensemble des communes wallonnes concernées par ces enjeux sociétaux.

Le projet vise :

  • A accompagner les habitants dans le choix/la conception/ la construction de leur cadre de vie,
  • A aider les communes à mettre en place pragmatiquement de nouvelles pratiques permettant aux logements alternatifs de s’ancrer sur le territoire,
  • A former les corps de métiers de la construction, et notamment de faire évoluer le métier d’architecte comme accompagnateur de projet, tout en créant un réseau d’entreprises locales partenaires

réalisation attendues

Concrètement, six actions sont proposées (quatre recherches actions (RA), une action de terrain avec un accompagnement recherche (A) et une formation (F)) :

  • RA Analyser la situation socio-économique des habitants d’un territoire cible
  • RA Identifier l’écosystème des entreprises
  • RA Identifier les critères d’implantation d’habitat léger sur le territoire, les lieux les plus pertinents (le foncier)
  • A Assurer la médiation urbanistique par rapport aux riverains
  • F Former à la mise en oeuvre les architectes puis les entreprises et les habitants en s’assurant une grande perméabilité entre les niveaux de formation et surtout une forte interaction.
  • RA Mettre en oeuvre via la création d’un site test dédié à l’habitat léger.

On l’aura compris, pour une réelle mise en oeuvre, la question centrale des matériaux est incontournable.

Porteurs et partenaires potentiels

UMONS -Faculté d’Architecture et d’Urbanisme – Service Architecture et Société, Centre de recherche URBAInE, Institut Soci&ter :
-Jean-Alexandre Pouleur, Architecte urbaniste, docteur en architecture, professeur
-Ornella Vanzande, Architecte, chercheuse, doctorante, enseignante
Partenaires potentiels : CPAS, Villes et Communes, Sociétés de logement social, Ecoles, Forem et universités (volet formation), Matériauthèque, Réseaux d’entreprises locales

financement

Feder FSE voire projet régionaux spécifiques

temporalité

Ce projet sera réalisé à Long terme