C’est avec beaucoup d’incompréhension que le Conseil de développement de Wallonie picarde a pris connaissance de la décision de refus de la Ministre Glatigny quant à la demande d’obtention du Master en médecine portée par l’UMons, et ce malgré l’avis favorable motivé rendu par l’ARES (Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur).
Le Conseil de développement tient à réagir face à l’impact négatif, à moyen et long termes, de cette décision sur la santé des habitants du Hainaut et de la Wallonie picarde.
Comme le démontre à nouveau le Tableau de bord de la santé des Hainuyers 2022, notre province continue de présenter une situation socio-sanitaire (mortalité plus élevée, surmortalité due à la Covid-19, …) moins favorable que les autres provinces.
La pénurie de médecins généralistes dans notre bassin de vie est une problématique reconnue. Le fait d’augmenter l’accessibilité à une formation de base de proximité est une réponse qui a déjà fait ses preuves dans d’autres régions. L’un des objectifs de ce Master en Hainaut est de susciter les vocations des jeunes hainuyers et de les orienter vers les soins de premières lignes et la médecine générale. Cela augmentera la probabilité, pour qu’une fois diplômés, ils et elles exercent leur pratique dans la province qui les a formés.
C’est aussi une question d’inclusion sociale et sociétale, d’accession équitable à un cursus – très long – pour les hainuyers et singulièrement pour celles et ceux qui ne peuvent s’offrir le luxe de se former à Bruxelles ou à Louvain.
C’est pourquoi, le Conseil de développement demande à Madame la Ministre de revoir sa position : c’est une question de santé publique pour le Hainaut et pour la Wallonie picarde.