La possible délocalisation des lieux de justice de Tournai et leur rapatriement vers Mons inquiète les forces vives de Wallonie picarde. C’est ensemble qu’elles ont décidé de réagir par le biais d’une motion en faveur du maintien des lieux et des fonctions de justice sur le territoire.
Si à ce jour aucune décision n’a encore été prise, les réformes prévues par le Plan Justice du Ministre Koen Geens incitent à la plus grande prudence. Parmi les mesures envisagées, c’est tout particulièrement le masterplan « bâtiments judiciaires » qui demeure au centre des préoccupations puisqu’il prévoit une rationalisation approfondie des nombreux bâtiments judiciaires devant aboutir, à terme, à une diminution importante des lieux d’audience et à une gestion plus centralisée des infrastructures.
Bien que conscientes que la multiplicité des tribunaux représente un coût certain, les forces vives ne peuvent se résoudre à l’option d’un rapatriement vers Mons tant elles redoutent les conséquences négatives qu’une telle situation aurait sur les justiciables, les entreprises et les nombreux travailleurs du secteur.
Bourgmestres, membres du Conseil de développement, CHOQ, Chambre de Commerce et d’Industrie, intercommunales, organisations syndicales et acteurs de la Justice de Wallonie picarde ont adopté un texte commun afin de relayer leurs préoccupations auprès des autorités compétentes.
Le message est clair et unanime: la Justice se doit d’être accessible à l’ensemble des usagers, la proximité géographique est un impératif dont on ne peut faire l’économie. Les forces vives de Wallonie picarde espèrent qu’il sera entendu.