fiche-projet

Des fermes résilientes : autonomie fourragère et adaptation aux changements climatiques

Sur les territoires des Parcs naturels des Plaines de l’Escaut et du Pays des Collines, plus de 1000 agriculteurs exercent une agriculture mixte de polyculture élevage.

L’autonomie fourragère des fermes vise à produire une très grande partie voire la totalité des fourrages sur la ferme. Un des piliers de l’autonomie est un pâturage bien conduit. Sur les territoires des Parcs naturels, le maintien des prairies a des retombées positives pour le paysage, la biodiversité, la diminution de l’érosion des sols et des inondations (coulées boueuses), le captage de CO2…. Les quatre dernières années nous ont bel et bien prouvé que le changement climatique est en cours. Les projections de l’Agence wallonne de l’Air et du Climat (AWAC) prévoient en plus d’une hausse des températures, plus d’événements extrêmes tels que des vagues de chaleur ou des orages, … On observe déjà une pression plus grande des ravageurs et maladies ainsi qu’une perturbation des calendriers culturaux, la présence de stress thermique et hydrique des cultures, une diminution du bien-être des animaux et une augmentation du risque de coulées boueuses et d’inondations. Sur base de ce constat, des mesures d’adaptation au changement en cours doivent être proposées pour que les fermes puissent se maintenir. Des appuis techniques doivent être fournis au monde agricole particulièrement sur les thématiques suivantes :

  • Gestion optimale du sol pour y conserver l’humidité (humus, travail du sol, couverts…)
  • Les plantes fourragères du sud : sorgho, moha…
  • La question du bien-être animal notamment lors des épisodes de fortes chaleurs (ombrage dans les pâturages, chaleur dans les bâtiments)
  • Comment sécuriser son stock fourrager, comment faire pâturer en saison sèche ?
  • Question générale sur le choix des variétés, le choix des espèces, le choix de la race

Objectifs à atteindre et valeur ajoutée

Identifier les freins à la résilience des fermes liés aux changements climatiques.

Inventorier les pratiques permettant aux fermes une meilleure résilience de leurs systèmes.

Développer une expertise locale sur les adaptations aux changements climatiques.

Amener les agriculteurs à trouver les faiblesses de leurs systèmes et à y remédier.

Amener la résilience au niveau global des fermes et pas seulement au niveau des pratiques agricoles.

Favoriser les échanges entre agriculteurs.

Rendre l’information sur les adaptations aux changements climatiques accessibles par tous.

réalisation attendues

  • Diagnostic des problèmes rencontrés sur le territoire dûs aux changements climatiques et benchmarking des solutions mises en place à d’autres endroits
  • Etat des lieux des outils et des pratiques visées pour promouvoir la séquestration du carbone dans les sols
  • Animation de groupes d’agriculteurs pour favoriser l’échange sur les problèmes et solutions rencontrées et support individuel
  • Une attention particulière sera donnée à l’écosystème « sol »
  • Augmentation de l’expertise des centres techniques régionaux et semenciers sur les pratiques d’adaptation
  • Une attention particulière sera apportée d’une part aux cultures du sud comme le sorgho et le moha et d’autre part aux analyses de fourrages (manque de valeurs de références pour les fourrages composés de plusieurs espèces)
  • Communication sur les solutions trouvées mais aussi sur les problèmes pour étendre l’impact du projet

Porteurs et partenaires potentiels

Les porteurs du projet sont les Parcs naturels des Plaines de l’Escaut et du Pays des Collines mais aussi les agriculteurs de ces territoires et le centre d’expertise agricole local, le CARAH. Nous nous appuierons également sur les centres d’expertises suivants : le CRA-w, le CIPF, Fourragesmieux, SEMAE GNIS), Greenotec, Regenacterre, Natagriwal, Earth and Life institute, Terra (Gembloux Agrobiotech), l’AWAF, Biowallonie, les semenciers locaux, Agrotransfert, GIEE Magellan, Réseau action climat, Chambre d’agriculture des Hauts de France…

financement

POUR LE PNPE :

Ce projet fait l’objet d’une fiche GAL Leader. Le financement court de janvier 2022 jusque décembre 2023.

POUR LE PNPC :

  • Subvention Ruralité – SPW
  • Interreg VI pourrait également être une piste de financement

temporalité

Ce projet sera réalisé à moyen terme