La Wallonie picarde est caractérisée par un tissu dense d’exploitations agricoles techniquement performantes mais économiquement parfois menacées (foncier, énergie, endettement) et d’entreprises agroalimentaires de petite mais aussi de grande taille qui font du secteur un des plus importants de la région.
Des sites, dont Tournai et Ath en particulier, disposent d’institutions d’enseignement supérieur, de recherches appliquées, de services, de formation professionnelle, d’animation économique dans les secteurs agricoles et alimentaires, et dans des secteurs (numérique par exemple) avec lesquels de nouvelles synergies apparaissent.
Néanmoins, avec l’éclairage de grandes problématiques émergentes à l’échelle mondiale (changement climatique, crise énergétique, crise sanitaire …) et de phénomènes complexes affectant la santé publique (impact de contaminants, alimentation trop riche, montée des inégalités et de la précarité au sein d’une frange de la population…), l’analyse des circuits agricoles et alimentaires montre une grande irrationalité de ceux-ci, avec
- une production importante de matières premières agricoles à destination de l’industrie et en grande partie orientée in fine vers l’exportation après transformation, de produits animaux et végétaux (sucre, pomme de terre, céréales fourragères, viande bovine, lait) et fortement dépendantes d’un usage intensifs d’intrants qui grèvent son bilan économique et environnemental,
- des importations pour la consommation locale de produits alimentaires autrefois produits localement (farine panifiable, fruits et légumes, porc, volaille, malt)
- et donc une réelle vulnérabilité en termes d’autonomie alimentaire
- ainsi qu’un impact environnemental certain (consommation d’énergie, d’eau, introduction de contaminants, production de déchets…).